Sortie des Fermes

Nous avons donc pris « la clé des champs » en ce dimanche 2 mai 2010 avec un premier RdV à la Gare de Voiron à 8h30. Une pluie régulière, mais dénuée de toute mauvaise intention, était là, en compagnie de nombreux parapluies, à priori très heureux de ce bol de gouttes d’eau… Départ pour Tullins afin de permettre à d’autres participants de se joindre au convoi.

Distribution de croissants ou de pains au chocolat, de la brochure des Chambres d’Agriculture (Isère et Savoie) et de la feuille de route : Marc n’a pas ménagé sa peine pour que le programme soit varié, tant sur le type des fermes visitées que sur les paysages des routes empruntées. Entre temps la pluie avait eu la bonne idée de partir, pour voir ailleurs si l’herbe avait besoin de reverdir ses services …

Circuit (4) des Chambarands

 Ferme du P’tit Barru / LA FORTERESSE
Emilien ROBIN nous présente son élevage caprin et avicole : 40 chèvres, 14 chevrettes, 3 boucs / production de 160 litres de lait par jour transformés en 230 fromages.
Sacrément belles les biquettes de Monsieur Robin, avec l’œil vif et la toison brillante… et les p’tits fromages : un vrai bonheur pour les amateurs !... sans compter la p’tafine .

Circuit (3) Sud Grésivaudan

A. La Ferme de Mazarin / VARACIEUX (650m d’altitude)
Elevage et gavage d’oies et de canards élevés en plein air, avec transformation du foie gras à la ferme, et mise en conserve (sertisseuse).
 3 gavages par jour, toutes les 8 heures, pendant 21 jours.
 un canard pèse entre 6 et 7 kg, une oie entre 8 et 10 kg.

On ne le savait pas forcément, mais les oies sont des animaux extrêmement sensibles au stress. Elles imposent donc un environnement très calme et des manipulations en douceur. Pas le droit d’être énervé… A noter que l’entreprise familiale CLEMENT est installée à Varacieux depuis 1987. Avoir réussi à se maintenir dans cette activité depuis vingt trois ans, de surcroît dans une région qui n’est pas le Périgord mais qui produit par ailleurs le meilleurs maïs (riche en amidon), mérite un grand coup de chapeau. C’est aussi un beau gage de qualité, d’ailleurs confirmé par les nombreuses papilles des visiteurs qui ont goûté (et regoûté…) la dégustation proposée.

B. GAEC la Ferme de Rossat / ST VERAND
Apéro (avec découverte pour certains, dont je suis, du jus de cerise) et miam en plein air… Les mets et le breuvage ont tenu leurs promesses (avec un « jus de raison » tout à fait honorable et gentiment offert par les VSV). Ainsi les estomacs qui commençaient à crier (légitimement) famine ont été rassasiés (à un tarif très correct).
Tout le monde s’est ensuite un peu dispersé : certains écoutant vaillamment (après le repas) les explications de M. GAILLARD sur son élevage (porcs, vaches limousines et charolaises) tandis que d’autres faisaient une petite promenade digestive.

Coups de klaxons et rappel à l’ordre : il faut tenir le timing !
Départ pour l’étape suivante avec (dans un premier temps) une partie seulement des participants : un éparpillement peut être dû au « désinfectant » fort aimablement servi au déjeuner (en accompagnement du café) par Me Gaillard…

C. L’Etable Fleurie / CHATTE
Ets J.P. DORLY
Production de fleurs séchées (vivaces et annuelles).
Visite d’une serre / Vente de bouquets de fleurs séchées, fleurs en botte.
S’en ai suivie comme une légère contagion de bâillements (aussi bien féminins que masculins / pas de jaloux), dont votre rédactrice a également été victime…

D. Ferme de la Maye / SAINT HILAIRE DU ROSIER
Jocelyne REVOL nous accueille dans son exploitation principalement spécialisée dans la cerise de Ratafia (spécialité de Saint Hilaire), le tabac (blond de Virginie) et dans une moindre mesure maïs, blé, noyers.
Les graines de tabac sont enrobées et placées dans un plateau de polystyrène. Des semis flottants sont ainsi créés qui resteront 2 mois en serre. Le tabac est ensuite séché dans un four en plusieurs étapes et à différentes températures. L’exploitant agricole n’intervient à aucun moment dans la transformation du tabac.
Contrairement à ce que l’on peut penser la consommation totale est plutôt en hausse (avec les pays émergents) / 5 grands groupes se partagent le marché mondial.

Les cerises de l’exploitation (200 arbres à l’hectare) servent à fabriquer le Kirsch, le jus, le sirop, la liqueur, le vinaigre de cerise, ainsi que le « Ratafia » (considéré de nos jours comme un apéritif). La recette du ratafia, longtemps oubliée, a refait surface grâce aux souvenirs collectés auprès des anciens. Production et consommation restent locales.

Un dernier détour dans la ferme nous amenait à déguster différents produits dont de délicieuses confitures, très originales pour certaines.

Le mot FIN est bientôt apparu sur la « toile » de cette BELLE journée, riche en découvertes, saveurs, et partage.
Merci à Marc qui m’a accueilli et véhiculé dans sa 2CV (sacrément gaillarde), pour son investissement personnel et son souci de mener à bien cette « équipée » qui avait FIERE ALLURE. Et merci aussi à Lionel, Sylvie ainsi qu’aux membres des VSV qui m’ont témoigné leur sympathie.

Claire B.